Omicron apporte son lot de situations horribles, mais ne désespérez pas
Quelle façon de terminer l’année! Juste au moment où vous pensiez que votre party de famille était une chose réglée, il est annulé; tout comme vous vous sentiez en sécurité pour magasiner au centre commercial, alors que ce n’est pas le cas. Le variant Omicron a changé la donne.En Ontario, les taux de positivité des tests approchent les 10%. Au Québec, le gouvernement vient de déclarer «la guerre» et a fermé les bars, les gyms et les écoles. La Colombie-Britannique a interdit les festivités du Nouvel An. Les matchs de hockey sont sur la glace alors que le virus fait des ravages au sein de la LNH. Le chef de police de Toronto a testé positif et s’attend à ce qu’un tiers de ses effectifs le soit également. Et les politiciens ne sont pas à l’abri: la mairesse de Montréal, le maire d’Ottawa et la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, ont tous déclaré avoir été testés positifs pour la COVID-19.Mais ce ne sont pas les gros chiffres ou les gros noms qui choquent le plus; ce sont ceux plus près de nous. Hier, un collègue m’a dit que cinq de ses amis avaient été testés positifs. L’une des amies de ma fille est très malade. Et chaque fois que j’ouvre mon fil Twitter, quelqu’un d’autre que je connais signale qu’il a contracté le virus.C’est déprimant comme tout. Deux années de COVID-19 ont complètement bouleversé nos vies et nous ont abattus. Et juste au moment où on voyait de la lumière au bout du tunnel (merci les vaccins!), Omicron est arrivé, et le Grinch a encore volé Noël.Face à cette avalanche de mauvaises nouvelles, que doit faire le Canadien moyen? Devrions-nous simplement nous asseoir sur le perron, et attendre que les zombies arrivent? Ou se barricader dans un bunker et attendre que le nuage de radiations se dissipe? Quelle que soit l’analogie du film catastrophe que vous préférez, il ne reste qu’une seule chose à faire: ne pas désespérer. Faites-vous vacciner, prenez votre dose de rappel, réduisez vos contacts, maudissez à voix basse les diverses défaillances des gouvernements (ça c’est une toute autre chronique)… mais n’abandonnez surtout pas.Voici un bref survol de ce qu’on sait. Même si vous pensez que contracter la COVID-19 est inévitable, se retrouver à l’hôpital ne l’est pas. Les chiffres sont clairs: la vaccination aide à prévenir les maladies graves, en particulier au sein des groupes les plus à risque. Par exemple, de récentes données ontariennes ont révélé que les adultes non vaccinés de 60 ans ou plus sont environ 33 fois plus susceptibles d’être hospitalisés en raison de la COVID-19 que les adultes entièrement vaccinés de 60 ans et plus.Ne cédez pas aux voix qui disent que «presque personne n’en meurt et que tout ça est exagéré.» Personnellement, ce n’est pas la mort que je crains, c’est le long COVID. Je connais quelqu’un qui en souffre maintenant et c’est horrible. Un battement de cœur qui s’emballe sans raison. Un brouillard cérébral si intense que vous ne pouvez même pas lire une simple phrase. Un épuisement et des essoufflements qui rendent impossible l’ascension d’un escalier.Et elle n’est pas seule. Selon une étude portant sur près de deux millions de patients de la COVID, 23,2% avaient au moins une condition post-COVID. Parmi les patients hospitalisés, le nombre était de 50%; des patients qui étaient symptomatiques mais non hospitalisés, 27,5%; et des patients qui étaient asymptomatiques, 19%. Et les effets ne se limitent pas aux personnes atteintes d’une maladie grave ou aux personnes âgées. En ce qui concerne l’inflammation cardiaque, par exemple, un quart des patients étaient âgés de 19 à 29 ans, alors qu’ils représentaient 18% des patients.La vaccination réduit de moitié le risque de long COVID. C’est important non seulement pour les personnes concernées, mais pour nous tous. Les séquelles de la COVID menacent de peser sur les programmes gouvernementaux de soutien du revenu, les employeurs qui sont déjà confrontés à une pénurie de main-d’œuvre et, bien sûr, le système de santé, qui, au Canada, a déjà un arriéré de 500 000 interventions chirurgicales.En cette période des fêtes, nous avons tous la possibilité de faire tout notre possible pour minimiser non seulement la cinquième vague, mais aussi l’effet d’entraînement de cette maladie. Choisir de renoncer aux grands rassemblements, de limiter les contacts et de se faire vacciner sont tous à notre portée, même si ce ne sont pas des choix que nous sommes ravis de faire. Il y aura un jour où la COVID sera réduite au niveau de la maladie endémique, avec des traitements efficaces et disponibles, mais ce temps n’est pas encore arrivé. Assurez-vous que lorsqu’il l’est, vous pouvez le célébrer pleinement, en compagnie de tous ceux et celles qui vous sont chers.Lire la version originale anglaise de ce texte sur le site du National Post