On ne peut pas faire confiance à Trudeau pour prendre le chemin Roxham au sérieux

Que diable se passe-t-il au chemin Roxham? Le «passage frontalier irrégulier» au Québec a fait la une des journaux pour la première fois en 2017, lorsque 18 836 personnes sont entrées au Canada depuis les États-Unis et ont demandé le statut de réfugié. Après être tombé à trois ou quatre mille personnes par an durant la pandémie, le nombre d’individus traversant la frontière est passé à 39 171 en 2022. Actuellement, une moyenne de 108 personnes traversent chaque jour au chemin Roxham. Elles se font lire leurs droits, se font arrêtées, soignées et envoyées dans des hôtels en attente d'audiences sur le statut – le tout aux frais du contribuable canadien.Le ministère de l'Immigration a payé 93 886 222 $ pour des «baux de longues durée» avec 30 hôtels situés à Niagara Falls, à Montréal et dans les communautés proches de la frontière québécoise, selon une demande d'accès à l'information du Globe and Mail.Le hic? La plupart de ces chambres seraient inoccupées. Selon le député conservateur québécois Pierre Paul-Hus, l'Hôtel St-Bernard de Lacolle, à sept minutes du passage frontalier du chemin Roxham, est souvent vide. L'organisateur d'un tournoi annuel de hockey pour enfants à Montréal a déclaré au Globe que les familles ne peuvent pas trouver de chambres dans les hôtels que le tournoi a réservés depuis des décennies, car beaucoup ont été réservés au complet.Sans surprise, cette politique est très impopulaire au Québec. Un sondage publié il y a deux semaines a révélé que 68 % des Québécois souhaitent la fermeture du passage frontalier. Les politiciens québécois, eux, s’échangent des injures: le chef libéral par intérim, Marc Tanguay, a accusé le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, de «se comporter comme Donald Trump» pour avoir prôné sa fermeture.C’est parce que la vague initiale de 2017 a suivi la tristement célèbre «interdiction de voyager pour les musulmans» du président américain de l'époque, Donald Trump, qui restreignait les voyages à partir d'une série de pays à majorité musulmane. Cela a été exacerbé par la déclaration de Trump en 2018 selon laquelle il mettrait fin à un programme qui permettait à des milliers de ressortissants haïtiens de rester aux États-Unis après l'expiration de leurs visas.En réponse, le premier ministre Justin Trudeau avait tweeté: «À ceux qui fuient la persécution, la terreur et la guerre, les Canadiens vous accueilleront, quelle que soit votre religion. La diversité est notre force #WelcomeToCanada.» Pendant ce temps, l'Entente entre le Canada et les États‑Unis sur les tiers pays sûrs stipule qu'un réfugié doit demander le statut dans le premier «pays sûr» dans lequel il débarque, ce qui signifie qu'un demandeur d'asile ne peut pas entrer légalement au Canada depuis les États-Unis, car ils devraient d'abord postuler là-bas. Pris ensemble, l'effet a été d'encourager les traversées illégales pour ensuite faire des réclamations au Canada.Et donc, en tant que traverse illégale, le chemin Roxham était en affaire.Et quelle entreprise c'est devenu. Les chauffeurs de taxi transportent les migrants depuis la gare routière locale pour 60 dollars par personne. La ville de New York paie des compagnies d’autobus pour transporter les migrants près de la frontière. Il existe même des sites Web dédiés à aider les gens qui veulent traverser.Mais cela peut aussi avoir de graves répercussions. Après qu'un migrant haïtien eut récemment péri dans le froid, alors qu'il tentait de retourner aux États-Unis, Trudeau a déclaré: «Nous devons continuer à travailler avec nos partenaires américains pour améliorer la situation», et a affirmé qu'il souhaitait des modifications à l'accord sur les tiers pays sûrs avec les Américains, «ce qui nous permettra de réduire ces passages irréguliers et de favoriser l'immigration légale».Mais les mots sonnent creux venant d'un premier ministre qui a utilisé le chemin Roxham comme sujet polarisant. En 2018, dans une assemblée publique à Sabrevois, Trudeau a été chahuté au sujet de sa politique des réfugiés et du manque de contrôles aux frontières. Dans sa riposte, il déclare que le «racisme» de la perturbatrice n'avait pas sa place au Canada. Alors que la femme s'est avérée être liée à un groupe d'extrême droite, elle a tout de même exprimé une inquiétude partagée par de nombreux Canadiens qui n'étaient pas racistes mais en colère de voir leur pays permettre aux gens de sauter la file d'attente tandis que d'autres réfugiés respectaient les règles.Personne ne reproche aux véritables réfugiés de demander l'asile. Les personnes persécutées, désespérées et craignant pour leur vie sont les bienvenues en vertu de la politique canadienne sur les réfugiés. Mais il existe des canaux pour cela, et ils doivent être respectés. Quant aux personnes qui ne sont pas en danger imminent, mais qui souhaitent simplement une vie meilleure pour des raisons économiques, elles peuvent très bien postuler via le flux d'immigration régulier.Lire la version originale anglaise de ce texte sur le site du National Post

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Trudeau shrugs as evidence of Chinese electoral interference mounts

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Trudeau can't be trusted to take Roxham Road seriously