Le peuple chinois a grandement besoin d’être protégé du Parti communiste chinois

«Tout ce que vous voulez. Vous décidez de vous présenter, vous appelez. Tout ce que vous voulez.»J’ai souris à l’homme et ai déposé sa carte d’affaires dans mon sac. Une offre alléchante pour certains, peut-être. L’activité de collecte de fonds de Rosedale grouillait d’agents politiques, dont un ministre du cabinet provincial, un candidat local et de riches donateurs du Parti conservateur de l’Ontario. L’homme et son groupe étaient occupés à poser avec eux. Et puis, ils ont tourné leur attention vers moi.Mais je savais que je ne l’appellerais pas. Parce que je soupçonnais que cet individu, dont l’associée m’avait si avidement attrapé le bras et m’avait dirigée vers une table de personnes «qu’elle voulait que je rencontre» – malgré le fait que je ne l’avais jamais rencontrée auparavant –, n’était pas intéressé par mon bien-être politique, mais par autre chose.J’ai quitté l’événement ce soir-là et j’ai fait quelques recherches. La carte identifiait mon nouvel ami comme étant John Wei-Bang Zhu, le chef de la Chinese Canadian Conservative Association (CCCA), un groupe qui n’est pas officiellement associé au Parti conservateur. Il s’agit d’une société privée, créée en 2013, dont l’adresse est répertoriée sur Midland Avenue à Toronto. Au fil des ans, les administrateurs de la CCCA ont été actifs en tant que bénévoles et sympathisants conservateurs. Deux des membres de son conseil d’administration, Frank Fang et Eric Wen, se décrivent comme présidents des associations de circonscription de Mississauga du Parti PC de l’Ontario. La CCCA a appuyé de nombreux candidats, dont Fang qui s’est présenté aux élections fédérales de 2019. Plus récemment, elle a appuyé Patrick Brown lors de la course à la direction des conservateurs en 2022.La CCCA est également le groupe qui a sommé l’ancien chef conservateur Erin O’Toole de démissionner pour ses critiques des violations des droits de l’homme en Chine. En octobre 2021, le porte-parole de la CCCA, Joe Li, conseiller régional au nord de Toronto et ancien candidat conservateur à trois reprises, a tenu une conférence de presse et a déclaré que Michael Spavor et Michael Kovrig avaient été détenus après que «le Canada eut commencé la guerre», que la Chine avait un droit de faire voler ses avions dans la zone de défense aérienne de Taïwan et que le Canada ne devrait pas critiquer publiquement les violations des droits de la personne commises par Pékin.«Lorsque vous vous acharnez à attaquer la Chine, cela se traduit parfois par une attaque directe contre la communauté chinoise elle-même», a déclaré Li. «Pourquoi ne laissons-nous pas le destin de la Chine aux Chinois qui vivent à l’intérieur?»Cela a été le dilemme de tous les partis politiques, pas seulement celui des conservateurs. Dénoncez les abus du Parti communiste chinois et vous risquez d’être qualifié d’anti-chinois. Selon les mots de Brown: «L’impression dans la communauté était que le Parti conservateur était contre la communauté sino-canadienne. Je pense donc qu’il doit y avoir une distinction très claire entre les deux.»Brown a raison. Et il y a une distinction claire – une distinction que les démocraties ont déjà établie. Pendant des décennies, l’Occident a établi une distinction claire entre la critique de la direction meurtrière de l’Union soviétique et le soutien aux peuples russe, polonais, est-allemand et autres contrôlés par le régime communiste. Cette distinction doit être à nouveau établie, cette fois entre le gouvernement chinois et le peuple qu’il opprime.Et ces personnes ne vivent pas seulement en Chine. Au cours du mois dernier, nous avons appris que des Canadiens d’origine chinoise sont harcelés et «rapatriés» de force par les commissariats de police du Parti communiste chinois (PCC) opérant sur le sol canadien. Nous avons appris que onze candidats des partis libéral et conservateur canadiens étaient financés par le PCC — et que le premier ministre Trudeau le savait depuis janvier 2022. Et au cours des derniers jours, nous avons eu droit au spectacle pathétique de Trudeau, bafouillant une non-réponse lorsqu’on lui a demandé si l’horrible persécution du peuple ouïghour par le PCC – y compris les camps de concentration, les prélèvements forcés d’organes, la torture et les meurtres – équivalait à un génocide.Cette situation ne peut pas durer. Si notre premier ministre refuse de se dresser contre la tyrannie, quelqu’un d’autre doit le faire. Les Canadiens d’origine chinoise ont besoin d’être protégés contre les abus du PCC. Et le peuple chinois – Ouïghours et autres – a besoin que les Canadiens soient solidaires avec lui contre le génocide en cours.Restrictions pandémiques? Ne vous laissez pas berner par l’arbre qui cache la forêt. La véritable menace à la liberté canadienne est l’ingérence étrangère. Si les politiciens veulent un problème pour rallier les troupes (je pense à vous, les conservateurs), celui-ci est gagnant – pour le parti, les citoyens et le pays.Lire la version originale anglaise de ce texte sur le site du National Post

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