Jagmeet Singh doit retirer son soutien aux libéraux de Justin Trudeau

Est-ce le début de la fin pour le premier ministre Justin Trudeau? Les couteaux sont sortis et les coups arrivent de partout. Pas une journée ne passe sans qu’on entende parler d’une autre accusation d'ingérence politique de la part du régime communiste chinois, non seulement dans la politique fédérale, mais dans la politique provinciale aussi. L'ingérence va également au-delà de la politique et touche les universités et les entreprises. Le Parti communiste chinois, par exemple, forme des étudiants boursiers à «éviter d'être détectés par les autorités» et à voler des technologies sensibles, a rapporté lundi le Globe and Mail.Les appels à l'action du gouvernement fédéral se font de plus en plus forts de jour en jour. Pourquoi rien n'a été fait après les rapports du SCRS de 2019 et 2021? Pourquoi ne pas mettre sur pied une enquête maintenant? De quoi le premier ministre a-t-il peur?Cela ne peut pas continuer indéfiniment. Et ce ne sera pas le cas.Deux événements qui placeront le problème dans une situation critique pointent à l'horizon. Le premier est la visite du président américain Joe Biden, le 23 mars prochain. La question de la Chine, et ce qu'il faut en faire, sera à l'ordre du jour. Les États-Unis voudront avoir l'assurance que Trudeau a un plan pour s'attaquer à la menace chinoise non seulement pour le Canada, mais par ricochet pour les États-Unis. Trudeau devra dire – et faire – quelque chose au-delà de ce qu'il a fait jusqu'à présent.Le second est le dépôt du budget fédéral, le 28 mars. Ce dernier s'accompagne d'un vote de confiance implicite. Naturellement, le moulin à rumeurs tourne à toute vitesse à Ottawa. Les partis d'opposition vont-ils unir leurs forces et faire tomber le gouvernement? Trudeau permettra-t-il que le vote ait lieu – ou prorogera-t-il la Chambre avant qu'il ne se produise? Va-t-il ensuite se retirer sur ses terres et démissionner de son poste de chef du Parti libéral, ouvrant du même coup la voie à une course à la chefferie, une période où les élections ne se tiennent traditionnellement pas, permettant à son parti de gagner du temps pour affronter l'électorat avec un chef moins entaché que lui?Tant d'options. Si peu de considération pour ce qui compte vraiment. Il ne s'agit pas seulement d'une allégation selon laquelle Trudeau et son gouvernement ont fermé les yeux sur l'ingérence étrangère lors de nos deux dernières élections fédérales. Il s'agit de politiciens de nombreux partis qui profitent d'un système de répression transnational qui opère depuis des décennies. Il s'agit d'abuser d'une communauté entière à des fins politiques, tout en permettant à notre pays et à ses institutions d'être infiltrés par des agents d'un pays étranger.Je laisse à la GRC le soin de décider quoi faire à ce sujet, car elle a le pouvoir d'accuser ou non les gens. Mais il reste que les partis d'opposition peuvent encore prendre position à la Chambre des communes: faire ce qu'il faut et faire passer le pays avant le parti, en laissant tomber les dominos là où ils le peuvent.Nous savons de quel côté pencheraient les conservateurs lors d'un vote sur le budget; ils estiment que les libéraux ont perdu la confiance de la Chambre et ne méritent plus de gouverner. Tous les regards se tournent alors vers le chef du NPD, Jagmeet Singh. Son parti détient la balance du pouvoir. Il est le chef qui peut demander des comptes au gouvernement en lui refusant les votes dont il a besoin pour rester au pouvoir.Singh parle peut-être durement an matière de prix à la consommation, il peut bien protester sur les transferts de soins de santé, mais quand il s'agit de sécurité nationale, va-t-il faire tomber la maison? Dira-t-il que ça suffit, que ce premier ministre n'a pas réussi à défendre l'intérêt national et que nous avons besoin d'élections?Ou fera-t-il passer le parti avant le pays en soutenant un gouvernement qui refuse de faire la lumière sur un problème qui couve depuis des années, voire des décennies, opprimant d'innombrables Canadiens et leurs familles à l'étranger?De plus en plus de membres de la diaspora chinoise s'expriment. Ils ont le courage de critiquer le gouvernement pour ses échecs. Ils mettent leur vie et celle de leurs proches en danger pour défendre non seulement leur communauté, mais notre pays tout entier.Singh se tiendra-t-il avec eux ou avec un premier ministre qui préfère garder les Canadiens dans l'ignorance? Nous aurons notre réponse après le 28 mars.Lire la version originale anglaise de ce texte sur le site du National Post

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Jagmeet Singh must pull support for Justin Trudeau's Liberals